Oms : retour au bercail pour le troupeau

  • Les vaches limousines, parties des estives, sur le chemin du retour.
    Les vaches limousines, parties des estives, sur le chemin du retour.
Publié le
D. C.

L’été terminé, les bêtes reviennent en plaine pour passer l’hiver.

Après quatre mois sur les collines du Barbet, les vaches limousines de la famille Clarimont retrouvent le chemin des Aspres. Dans les régions montagneuses, les zones non mécanisables ne peuvent être utilisées que par la pâture des animaux. Le seul entretien que l’homme peut apporter est le brûlage en fin d’hiver des végétaux non consommés, l’écobuage.

À pied ou en camion

Ainsi, chaque année à la fin du printemps, vaches, juments, brebis et leurs petits, selon les élevages et les régions, sont déplacés des vallées ou des zones de piémont vers les sommets. Les troupeaux se partagent ces territoires d’estives qui leur offrent des ressources en herbe et en eau. "Cela libère des rations de fourrage et les protège des fortes chaleurs jusqu’au début de l’hiver, souligne Baptiste. Comme à l’aller, nous déplaçons nos animaux à pied, par les petits chemins sans circulation, en camions lorsque le trajet dépasse 30 km ou quand on doit emprunter des axes routiers importants".

Loïc, le berger s’est occupé du troupeau tout l’été : "Je suis sur place du lundi au vendredi, je dors dans un tipi. Pas plus que l’an dernier, je n’ai rencontré de difficultés particulières cette saison. Aucune bête ne s’est enfuie ou blessée. Les promeneurs de plus en plus nombreux sur le GR10 sont respectueux des animaux et referment les portails dans la grande majorité des cas. Une fois les bêtes parties m’incombent la vidange des abreuvoirs et leur hivernage".

Achat de fourrage

Pour la deuxième année consécutive, la famille ne déplore aucune perte et les bêtes se portent bien malgré l’insuffisance en herbe cet été. "Là, elles sont contentes de redescendre. Elles resteront sur un pacage de coupe-feu à Montauriol jusqu’en janvier, puis elles retrouveront nos collines ulmiennes pour l’entretien des abords du village jusqu’à l’estive suivante, poursuit Claude. Vu l’état de nos prairies, nous compléterons leur besoin journalier avec du foin. Nous aurons probablement à recourir à un achat complémentaire en fourrage, les coupes de printemps étant très inférieures à la normale, notre production personnelle ne suffira pas. Les sécheresses successives sont une calamité pour les éleveurs comme pour les agriculteurs et les vignerons. À cela s’ajoute la hausse du prix de l’alimentation animale, de l’énergie, du coût de la vie en général ; ce n’est pas toujours simple, mais pour rien au monde je ne changerai de métier".

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