Perpignan : L’iris, fleur du peintre Cosme Estève

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  • Nouvelle saison d’iris du peintre Roger Cosme Esteve.
    Nouvelle saison d’iris du peintre Roger Cosme Esteve. Photo Charles Baron
  • Cosme Esteve devant ses toiles.
    Cosme Esteve devant ses toiles. Photo Charles Baron
  • Fonds sombres et corolles or.
    Fonds sombres et corolles or. Photo Charles Baron
  • Une lumière qui irradie la fleur dans son intégralité.
    Une lumière qui irradie la fleur dans son intégralité. Photo Charles Baron
Publié le , mis à jour
Sylvie Chambon

L’iris continue d’inspirer l’artiste. Après une première exposition à la Maison de la Catalanité, à l’automne dernier, celui-ci présente ses nouvelles toiles, jusqu’au 25 mai 2024, à la galerie Castang, à Perpignan.

Les Nymphéas ont occupé Monet durant trente ans : il leur consacra plus de 250 tableaux, de la fin des années 1890 à sa mort en 1926, à l’âge de 86 ans. Les bouquets furent pour Cézanne un moyen de moduler la couleur. Pour Roger Cosme Esteve, l’iris est devenu prétexte à peinture. À l’œuvre : ses doutes et ce geste simple, sans préméditation.
L’Iris, trois pétales dressés qui sertissent un mystère. Fleur envoûtante, « à la forme animale », comme le soulignait déjà l’artiste lors de sa précédente exposition, elle est donc à nouveau le sujet principal de cette série.
Un corpus d’une grande sensualité, c’est ce qui frappe au premier regard. Il marque le retour de fonds sombres qui génèrent ici un climat d’intimité. Les tiges ont progressivement disparu, cédant tout l’espace à une vision resserrée autour de la corolle et du pistil, organes reproducteurs de la plante. Dans ce mélange mâle-femelle, une couleur domine : le jaune or. Un peu miel, un peu poison.
Et si, dans le cycle précédent, la lumière apparaissait très localisée au cœur de la fleur, tel un diamant, cette fois-ci c’est bien l’ensemble qui irradie. Curieusement, cet éclat semble figer le motif, voire le sacraliser, comme un bijou précieux, renforçant sa beauté et son pouvoir d’attraction.
Parallèlement aux toiles, l’artiste présente plusieurs encres sur papier. L’iris, dont juste la corolle est teintée, s’y dessine dans une sorte de calligraphie qui renoue avec une légèreté, un mouvement plus ondulatoire. « Ce travail est presque un instantané, précise l’artiste. Contrairement à la toile, le papier n’appelle aucun repentir. Ici, il faut être juste : on n’a pas droit à l’erreur ». Ce sont des œuvres de cette même (superbe) série, accompagnées d’un texte de Didier Goupil, qui figurent dans le nouveau livre d’artiste de Roger Cosme Esteve, La fleur du peintre, à paraître le 20 mai, en édition limitée.


À voir au 3 place Gambetta, à Perpignan.
Infos : 06 27 77 12 79 – 06 75 53 54 44.
Samedi 18 mai à 18 h 30, rendez-vous à El taller [13] Treize, à Ille-sur-Têt pour découvrir le travail de Cosme Estève et Didier Goupil, dans le cadre du festival L’Illa dels poetes. Au programme : présentation de l’ouvrage "La fleur du peintre", premier d’une nouvelle collection des éditions Paraules intitulée "CAPSES" (boîtes en catalan), mettant en dialogue un artiste et un auteur ; lecture du texte par Didier Goupil.
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