Projet de traitement des nitrates d’Orano Malvési à Narbonne : nouvelle défaite en justice pour les écologistes

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  • Le feuilleton judiciaire opposant le site nucléaire d’Orano Malvési et les associations écologistes dure depuis six ans et a connu ce mardi 14 mai un nouveau rebondissement.
    Le feuilleton judiciaire opposant le site nucléaire d’Orano Malvési et les associations écologistes dure depuis six ans et a connu ce mardi 14 mai un nouveau rebondissement. Independant - CHRISTOPHE BARREAU
Publié le , mis à jour

Dans une décision rendue ce mardi 14 mai, la cour administrative d’appel de Marseille a rejeté les cinq recours déposés par les associations Rubresus, Colere et TCNA qui espéraient faire annuler les autorisations préfectorales permettant l’exploitation de nouvelles installations du four incinérateur de déchets radioactifs nitratés dites TDN sur le site narbonnais d’Orano Malvési.

Après six ans de bataille judiciaire, c’est un coup dur pour les associations et les opposants au projet de traitement des nitrates porté par l’usine Orano Malvési, site emblématique de la filière nucléaire en France. Nommé TDN, ce procédé, très controversé, consiste à une décomposition chimique et thermique de façon à transformer les nitrates en azote moléculaire et de piéger les substances indésirables en déchets solides trois fois moins volumineux, qui a ensuite vocation à être envoyé vers le centre de stockage définitif des déchets radioactifs de Très Faible Activité (TFA) en France de l’ANDRA (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs), autre site industriel dans l’Aube. Pour Orano, il s’agit d’investir une centaine de millions d’euros afin de supprimer à terme les bassins de rétention où sont stockés les déchets depuis soixante ans. Concrètement, le site Narbonnais produit de fortes quantités d’effluents liquides nitratés que l’industriel est obligé de stocker, au nord de la ville, dans ces bassins lagunes d’évaporation d’un volume actuellement de 400 000 m3.

A lire aussi : Narbonne – Orano et CGT face à face devant la justice (2) : une fuite d’acide fluorhydrique qui fait débat

Mais voilà, c’était sans compter la mobilisation d’association de riverains et d’écologistes qui souhaitaient "empêcher la mise en œuvre de nouvelles installations par Orano Malvési qui accroissent notamment ses rejets de polluants atmosphériques de natures chimiques et radioactives".

Orano maintient qu’il n’y aura pas d’impact sanitaire pour les populations du Narbonnais

Ainsi, le feuilleton judiciaire s’est poursuivi le 12 avril 2024 devant la cour administrative d’appel de Marseille qui a examiné cinq recours des opposants au développement du site nucléaire à Narbonne. Il s’agissait pour les riverains et les écologistes d’attaquer les autorisations préfectorales d’exploitation de nouvelles installations sur le site narbonnais Orano Malvési du four incinérateur de déchets radioactifs nitratés TDN, arrêtés préfectoraux du 8 novembre 2017 et 3 octobre 2023, ainsi que l’installation de production de dioxyde d’uranium appauvri, arrêté préfectoral 26 juillet 2018, ce composant majeur du combustible nucléaire Mox.

A lire aussi : Projet de traitement des nitrates à Orano Malvési à Narbonne : comment la nouvelle enquête publique a accouché d'une souris

Finalement, dans un délibéré rendu ce mardi 14 mai, la justice a rejeté les cinq demandes des associations. "Orano se félicite de la décision de la cour administrative d’appel de Marseille. Cela vient conforter la position d’Orano lors de l’audience, à savoir que les activités sur le site industriel de Narbonne sont sans impact sanitaire pour les populations et sont encadrées par un processus réglementaire strict toujours respecté".

S’il est difficile de résumer en quelques lignes les quarante pages de la décision de justice rendue ce mardi 14 mai, on notera que la cour administrative a confirmé que la décision du préfet de l’Aude, pris le 28 juin 2018, est légale ; mais aussi que les études d’impact étaient suffisantes ; et que le projet est conforme au plan de prévention des risques technologiques.

Enfin et ce n’est pas anodin pour les associations s’opposant à Orano. Elles devront verser la somme de 4 500 € à la société industrielle au titre des frais de justice engagés.

Contactés ce mercredi 15 mai, plusieurs responsables associatifs n’ont pas donné suite à nos sollicitations.

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Les commentaires (14)
Nanar Il y a 14 jours Le 17/05/2024 à 18:24

Selon que vous serez puissant ou misérable...etc etc
...Disait Jean de la Fontaine
C'est vrai que cette façon de voir les choses n'a pas pris une ride en 2024

baron-de-synclair Il y a 16 jours Le 16/05/2024 à 11:34

Bon courage aux narbonnais, j'aimerais pas habiter à côté de ce truc !

Anonyme48779 Il y a 16 jours Le 16/05/2024 à 07:07

Un revers pour les écolos, excellent ça !

Bande2Palatrecous Il y a 16 jours Le 16/05/2024 à 11:44

C'est vrai, excellent de polluer les nappes phréatiques, les cours d'eau, les mers et les océans de déchets radioactifs.