Rugby à XV : "Mozart du rugby" et fin politique, Didier Codorniou, candidat à la présidence de la FFR

  • Fin d’un long suspense. Didier Codorniou est candidat à la présidence de la Fédération Française de Rugby.
    Fin d’un long suspense. Didier Codorniou est candidat à la présidence de la Fédération Française de Rugby. - Philippe Leblanc
Publié le , mis à jour

Didier Codorniou, 66 ans, maire de Gruissan depuis 2001, champion de France de première division avec Narbonne en 1979, puis avec Toulouse en 1989, vainqueur des Blacks en Nouvelle-Zélande – un 14 juillet ! – avec l’équipe de France en 79, vient de déclarer sa candidature à la présidence de la FFR. Le scrutin est programmé au 19 octobre 2024.

"Durant les derniers mois j’ai beaucoup réfléchi. J’ai consulté. Le déclic a été la Coupe du monde. J’ai retrouvé des frissons et ma passion. J’ai rencontré des anciens internationaux et beaucoup de présidents de clubs. Ces rencontres m’ont fait prendre conscience. Au fur et à mesure, je me suis aperçu qu’une candidature Didier Codorniou pourrait avoir du sens dans la mesure où j’ai la volonté de transmettre, d’assurer l’avenir de notre sport, de nous projeter et de nous protéger tout en gardant des racines solides."

A lire aussi : Rugby : "Je me sens la force et l’énergie d’être président." Didier Codorniou, lance sa candidature à la présidence de la FFR

L’ex-trois-quarts centre de Narbonne puis de Toulouse et de l’équipe de France, Didier Codorniou, va briguer, le 19 octobre prochain, la présidence de la Fédération française de rugby, face à Florian Grill. Il fut l’un des plus grands joueurs de rugby français. L’élégance, la classe incarnée. C’était le petit prince, la fierté gruissanaise, narbonnaise. Voilà quelques années, Denis Charvet, qui a joué avec Didier Codorniou à Toulouse, a dit de lui, "c’était Pelé et Maradona pour la pureté du jeu, le Mozart du rugby". Le 27 mai 1979, au Parc des Princes, c’est Codor qui fut à la dernière passe, sous les couleurs narbonnaises, sur l’essai victorieux de Trallero contre Bagnères-de-Bigorre en finale du championnat de France de première division (10-0). Sur le pré à ses côtés, les Pierre Salettes, François Sangalli, Guy Colomine, Jo Provenzale… À l’époque, le peuple narbonnais attendait ce titre depuis 1936. Quelques semaines plus tard, avec le maillot de l’équipe de France sur les épaules, Codor battait les Blacks en Nouvelle-Zélande. Un 14 juillet.

En 79, avec Narbonne, on a gagné tous les titres. Pour moi, c’était une période d’insouciance, je dévorais la vie à pleines dents. Tout était facile…

"Avec le recul, je considère que cette année 1979 a été merveilleuse pour moiJ’avais 21 ans, on enchaînait les succès à une vitesse vertigineuse… En 79, avec Narbonne, on a gagné tous les titres. Pour moi, c’était une période d’insouciance, je dévorais la vie à pleines dents. Tout était facile… On faisait de grandes fêtes entre joueurs, il y avait une vraie fraternité, de la solidarité, entre toutes les générations, dans cette équipe. Notre équipe était incroyablement forte et Gérard Sutra (l’entraîneur, NDLR) était notre sorcier, notre guide. Dès qu’il parlait, tout le monde l’écoutait. On peut le comparer à Jacques Fouroux. Il nous transcendait, on se sentait invincibles", racontera-t-il dans nos colonnes en 2019 à l’occasion des 40 ans du titre. "La Ville et le club, avant la finale, avaient imprimé des posters de l’équipe griffés "Narbonne champion de France." Nous étions humbles mais incroyablement déterminés. Donc, on n’a jamais douté", ajoutera-t-il.

Un palmarès et des distinctions

Avec Narbonne, outre ce titre de champion 1979, il remporta une coupe Frantz-Reichel, trois Du-Manoir, une coupe de France, deux challenges Béguère, un Gaudermen, un championnat de France juniors. C’est en 1986 qu’il quitta Narbonne pour rejoindre Toulouse avec qui il sera champion en 1989 avant de porter le maillot du FC Villefranche et de revenir à la maison à Narbonne en 1991 pour clore sa carrière en 1994. Il fut sélectionné à 32 reprises en équipe de France avec qui il décrocha le grand Chelem dans le Tournois des Cinq Nations (aujourd’hui Six Nations) en 1981. Toute sa vie, il aura également collectionné les distinctions : il est Officier de l’Ordre national du Mérite, Chevalier de l’Ordre national du Mérite maritime, et Chevalier de la Légion d’Honneur.

Côté politique, Didier Codorniou est maire de Gruissan, son village natal, depuis 2001 et premier vice-président de la région Occitanie depuis 2017 ainsi que vice-président du Parti radical de gauche. S’il était élu à la présidence de la FFR, peut-être Didier Codorniou devrait-il abandonner ses mandats électifs ?

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Les commentaires (12)
PierreBlanche Il y a 15 jours Le 17/05/2024 à 13:09

Encore un article du « pas indépendant » sur codor, c'est campagne de com a fond.

clodin66 Il y a 15 jours Le 17/05/2024 à 10:14

Laporte..... alors c' est NON !!!!!!

dranreb Il y a 15 jours Le 17/05/2024 à 08:28

Il est parfaitement légitime et renversera le président actuel élu par l'intermédiaire de la sinistre ministre des sports son amie!!.