Guerre en Ukraine : "Très importante et très dangereuse", la Russie pointe du doigt la nouvelle déclaration d’Emmanuel Macron
Le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, au micro.
Guerre en Ukraine, 800ème jour.
Emmanuel Macron a de nouveau assumé la possibilité d’envoyer des troupes occidentales au sol en Ukraine, estimant dans un entretien publié ce jeudi par The Economist qu’il faudrait "se poser la question" si Moscou "allait percer les lignes de front" et que Kiev le demandait. "L’écarter a priori, c’est ne pas tirer les enseignements des deux dernières années", alors que les pays de l’Otan avaient d’abord exclu l’envoi à l’Ukraine de chars et d’avions avant de finalement changer d’avis, a-t-il ajouté.
Ce vendredi, voilà que le Kremlin a réagi aux propos du président français. "C’est une déclaration très importante et très dangereuse", a répondu le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d’un point de presse. "La France, à travers son chef d’État, ne cesse de parler de la possibilité de son implication directe, sur le terrain, dans le conflit en Ukraine."
"Escalade directe"
Le chef de l’État français avait déjà créé la controverse fin février en affirmant que l’envoi de troupes occidentales sur le sol ukrainien ne devait pas "être exclu" à l’avenir. Il avait expliqué avoir voulu ainsi remettre de "l’ambiguïté stratégique" dans la réponse européenne à l’invasion russe de l’Ukraine, au nom d’un "sursaut" qu’il appelle de ses vœux. La plupart des pays européens, ainsi que les États-Unis, s’étaient toutefois nettement démarqués de ses propos, même si certains ont depuis fait un pas en sa direction.
#GuerreEnUkraine: "L’#Ukraine a le droit" de frapper la #Russie sur son territoire, estime pour la première fois le ministre britannique des Affaires étrangères https://t.co/uKw78RDeeo
— L'Indépendant (@lindependant) May 3, 2024
En visite jeudi à Kyiv, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, a annoncé une enveloppe supplémentaire de 500 millions de livres sterling (près de 590 millions d’euros) pour fournir munitions et armements à l’Ukraine. David Cameron a estimé que les armes ainsi fournies par le Royaume-Uni pourraient servir "à frapper en Russie puisque la Russie frappe en Ukraine". Dmitry Peskov a dénoncé "une escalade directe", déplorant des propos inquiétants qui pourraient mettre en péril l’architecture sécuritaire européenne.
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