"Il va faire des stages où il va avoir le droit de toucher des gens" : condamné pour agressions sexuelles, un étudiant en médecine poursuit ses études

  • Une pétition à son encontre a déjà recueilli près de 25 000 signatures.
    Une pétition à son encontre a déjà recueilli près de 25 000 signatures. MAXPPP - Jean-Luc Flémal
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L’étudiant a été condamné à cinq ans de prison avec sursis pour agressions sexuelles sur deux anciennes camarades, par le tribunal de Tours.

Le 19 mars dernier, un élève de 6e année de médecine au CHU de Limoges a été condamné par le tribunal de Tours à cinq ans de prison avec sursis pour agressions sexuelles sur deux anciennes camarades, après avoir reconnu les faits. Selon RMC, ce dernier avait déjà été présenté devant la justice, en 2023, pour des faits similaires datant de 2013.

Toutefois, malgré cette condamnation, ce dernier a pu reprendre ses études ce qui n’est pas vraiment du goût de la plupart de ses collègues de promotion. Une pétition nommée "Les prédateurs sexuels ne doivent pas devenir médecins", et qui a déjà recueilli près de 25 000 signatures, a été lancée le 25 avril par un collectif.

La personne à l’origine de cette pétition, qui a souhaité rester anonyme, indique auprès de nos confrères : "On parle de quelqu’un qui a profité de l’état de faiblesse de jeunes filles pour les agresser sexuellement, Et on propose de le laisser face à des gens qui sont dans une forme de vulnérabilité, seuls dans une pièce. On s’est dit qu’il y avait des trucs qui déconnaient. J’estime que les gens qui le laissent actuellement continuer ses études et accéder à la profession seront coupables s’il y a de prochaines victimes."

"Je trouve ça apeurant, ajoute Romane, en première année de médecine. Il va faire des stages où il va avoir le droit de toucher des gens, qui ne sauront pas forcément qui il est et quel est son passé."

L’université dans l’attente du document attestant le jugement

De son côté, l’université se dit prête à lancer une procédure disciplinaire contre l’étudiant afin de déterminer si, oui ou non, sa condamnation "peut porter atteinte au bon fonctionnement de l’établissement". En attendant, l’université est dans l’attente du document attestant de la condamnation.

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Les commentaires (4)
MarieRose31 Il y a 15 jours Le 03/05/2024 à 23:11

On marche sur la tête dans ce pays, condamné pour 2 agressions séxuelles cet individu ne doit pas devenir médecin, blouse blanche même brancardier...

quelqu'un Il y a 15 jours Le 03/05/2024 à 12:48

Si le Tribunal, qui lui a lu le dossier et connaît tous les aspects de cette affaire, contrairement à tous les justiciers adeptes du lynchage anonyme en ligne, n a prononcé que des peines avec sursis et aucune interdiction peut on penser qu il y a une raison qui se trouve précisément dans la maîtrise du dossier et non dans la vindicte?

LookTWB Il y a 15 jours Le 03/05/2024 à 21:12

Petit rappel qu'en France, seules 2% des agressions sexuelles et viols débouchent sur de la prison ferme. Dans le même temps, nos établissements carcéraux sont à leur plus haut niveau depuis des décennies, ce qui n'aide pas a la cause. Donc non, je doute qu'il y ait une raison dans la maîtrise du dossier, d'autant plus que l'auteur des faits est manifestement un récidiviste. Nous sommes simplement face a la justice française dans sa gloire.

baron-de-synclair Il y a 15 jours Le 03/05/2024 à 12:28

C'est le tri-porteur du tripoteur, Harry !