Le colonel Benoît Cussac, chef de corps du 3e RPIMa à Carcassonne, fait ses adieux en août

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  • Le colonel Benoît Cussac, chef de corps du 3e RPIMa depuis 2022, tire sa révérence cet été.
    Le colonel Benoît Cussac, chef de corps du 3e RPIMa depuis 2022, tire sa révérence cet été. Independant - BOYER Claude
Publié le , mis à jour

Après deux ans, en tant que chef de corps du 3e RPIMa à Carcassonne, le colonel Benoît Cussac, doit quitter ses fonctions cet été. A quelques mois de la passation, il est revenu sur son expérience au sein du régiment ainsi que sur les objectifs qu’il s’était fixé.

Au total, il aura passé 20 ans au sein de la ville préfecture. Le colonel Benoît Cussac, actuel chef de corps du 3e RPIMa à Carcassonne, doit faire ses adieux cet été après deux ans de commandement. A quelques mois de cette échéance, il est revenu sur les ambitions et objectifs qu’il s’était fixé au départ.

A lire aussi : Pour le colonel Benoît Cussac, chef de corps, le 3e RPIMa à Carcassonne est "l’un des plus gros recruteurs"

Au moment de son accession à ce nouveau grade en 2022, le contexte géopolitique européen devenait particulièrement tendu. La Russie avait envahi l’Ukraine en février. L’urgence se trouvait alors dans la préparation militaire par devoir envers la nation. Comment le 3e RPIMa a-t-il abordé la situation ? "Lorsque j’ai été nommé, le contexte était déjà bien connu. Je suis arrivé en 2004 en tant que lieutenant chef de section pour ensuite commander ma compagnie et être chef des opérations. Dans toute l’Europe, des armées ont fait le choix de se transformer en prévention. Il fallait s’adapter de notre côté aussi. J’ai porté mon ambition fièrement pour renforcer l’autonomie opérationnelle du régiment", détaille le colonel Cussac.

Un développement entamé dès le départ

Pour se faire, l’axe principal visé par le chef de corps, a été de recevoir un nouveau véhicule militaire blindé et connecté : le Serval. Le rôle du 3e RPIMa s’est révélé essentiel dans le développement du nouveau moyen de transport puisqu’ils ont été précurseurs. Le colonel Benoît Cussac raconte : "Nous avons contribué à évaluer et faire progresser le véhicule en apportant notre expertise à son emploi. Le but était, à terme, d’équiper l’armée de terre en conséquence. Les premiers modèles nous sont parvenus il y a un an environ. Depuis, nous en comptons 32 au sein du régiment. Et sa métamorphose ne s’arrête pas là, puisque des recherches perdurent. L’évolution pourrait se poursuivre pendant plusieurs dizaines d’années encore." Pour vérifier l’efficacité de ce matériel, le 3e RPIMa est même passé en contrôle opérationnel en février dernier. 500 parachutistes ont été déployés pendant trois semaines afin de tester le véhicule blindé. Une mobilisation de l’entièreté du régiment suivie de deux compagnies de combat, une compagnie de soutien, une section transmission ainsi qu’un état-major tactique. "Un tel dispositif montre l’intérêt accordé à ces modèles sur le long terme", appuie le colonel Benoît Cussac.

Le colonel Benoît Cussac, chef de corps du 3e RPIMa, devant un véhicule blindé Serval.
Le colonel Benoît Cussac, chef de corps du 3e RPIMa, devant un véhicule blindé Serval. DR - DR

Hormis le Serval, d’autres moyens ont été mis en place pour renforcer l’autonomie opérationnelle. C’est le cas d’une situation stratégique inédite qu’a évoqué le chef de corps, avec la réception de drones et une restructuration des effectifs. Pour d’autres aspects, les résultats doivent être visibles d’ici cet été : "Nous comptons recréer la section ""mortier lourd"". Nous serons de ce fait le premier régiment de la brigade à la réintégrer. Par la suite, l’accent sera mis sur le développement d’outils capables de mener une guerre électronique. Mais pour se faire, il faudra encore patienter quelques années. Se transformer prend du temps."

De mon côté, je quitte Carcassonne

Pour son dernier projet d’envergure, le colonel Benoît Cussac est parvenu à exporter le Serval à l’international. Il a notamment évoqué Djibouti, "à compter de cet été".

Alors qu’il doit partir d’ici quelques jours pour une nouvelle opération, le chef de corps s’est finalement confié sur la suite : "Je pars quelque part en Afrique. La passation se fera en août. Mon successeur, le colonel Colomban De Pontcharra, a déjà servi au sein du régiment de longues années durant. Comme on aime à le dire, il a été élevé par le 3. Il parviendra sans aucun doute à poursuivre ce que nous avons commencé. De mon côté, je quitte Carcassonne pour rejoindre l’état-major des armées à Paris le 1er septembre."

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Les commentaires (2)
laurent7822 Il y a 8 jours Le 24/05/2024 à 09:40

J'ai eu l'occasion de servir sous les ordres de son successeur. Un chef hors normes, quelqu'un de très bien, à l'image du 3 RPIMA.

baron-de-synclair Il y a 16 jours Le 16/05/2024 à 07:52

C'est une occasion de boire cul-sec...