Narbonne : Le Cycle de la Vie chanté à Fontfroide avec ORPHƹUS XXI

  • Neşet Kutas et Waed Bouahssoun animant une séance pédagogique.
    Neşet Kutas et Waed Bouahssoun animant une séance pédagogique. L'Indépendant - S. M.
Publié le
recueilli par Samuel Mourier

Autour de Waed Bouhassoun, le projet Orphƹus XXI en résidence à Fontfroide, propose, vendredi 17 mai à 19 h 30, un concert multiculturel sur les Chants du Cycle de la Vie, explorant les rites funéraires, de naissance ou de mariage dans différentes sociétés. La directrice artistique du projet explique le propos du concert.

Fontfroide s’impose comme un lieu de culture et de transmission dans le territoire narbonnais. Lundi 13 mai, le percussionniste Neşet Kutas et Waed Bouhassoun ont dirigé deux séances pédagogiques auprès de classes des élèves des collèges Les Mailheuls de Coursan et Brassens de Narbonne venus pour la journée. Les élèves ont découvert des instruments et travaillé la respiration, le chant, la danse et les percussions corporelles. Après ces séances, Waed, la directrice du projet, chanteuse, joueuse d’Oud et dont les "Chants du Cycle de la Vie" ont été le sujet de thèse à Paris X Nanterre répond à nos questions.

 

Parlez-nous du concert ?

Il présente les Chants du Cycle de la Vie : les chants des rituels funéraires, des naissances et des mariages.

Dans cet ordre ?

Oui, nous commençons par les rites funéraires. Dans de nombreuses sociétés, dans celles qui croient en la réincarnation notamment, la mort fait partie de la vie en contribuant à la continuité de la communauté. La Nature est basée sur la séparation : on se sépare de sa mère, de son enfance, puis de sa famille, etc. On se sépare, parfois par désir, parfois douloureusement, pour se trouver soi-même. La plus dure des séparations, c’est la mort. La femme y a un rôle important. Elle est souvent chargée d’exprimer la tristesse dans des lamentations : elle donne la vie, gère ce qui est de la mort et aussi parce qu’on attend de l’homme qu’il soit dans la retenue et le contrôle. On sait beaucoup de choses sur la vie, on en sait moins sur la mort, mais elle est la seule vérité de l’existence.

Waed Bouhassoun et Neşet Kutas dans la salle de répétition.
Waed Bouhassoun et Neşet Kutas dans la salle de répétition. L'Indépendant - S. M.

Vous venez de Syrie, d’où viennent les autres musiciens ?

Neşet Kutas, percussionniste, vient de Turquie, Senny Camara, à la voix et la kora est Sénégalaise. Farah Fersi qui joue du qanun vient de Tunisie. Shahab Azinmehr est Iranien, joue du Târ et chante. Ranjana Ghatak vient d’Inde. Même si nous terminerons ensemble, jouer tous en même temps n’est pas l’objectif. Les codes culturels sont très variés. Nous jouons des pièces ensemble, mais nous ne pouvons pas tout faire tous ensemble. Chacun apporte quelque chose et aucun ne peut faire tout tout seul. Il y a diverses berceuses : arabes, turques, ou sénégalaises puis des pièces où le chant n’est pas nécessaire. Un autre célèbre l’arrivée du printemps et entraîne chacun dans la vie. Une pièce sénégalaise évoque la marche pour aller chercher de l’eau : le chemin de l’eau, c’est le chemin de la vie.

Allez-vous enregistrer ou capter le projet ?

Cela coûterait cher. En attendant, nous allons jouer ce programme le 15 juin à Berlin salle Boulez et, en septembre, non loin de Tours.

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