L’hommage à Pierre Gaillard après la cérémonie

Nous sommes au printemps 1944 ; pour aider à la Libération de la France, des maquis voient le jour à proximité de la ville. À Castelnaudary, l’Armée Secrète, assure la liaison avec ces maquis. Après s’être emparé d’armes, elle mène mènent la vie dure à l’ennemi mais subit de lourdes pertes, tant du fait des combats que des arrestations. D’avril à fin juin, 26 résistants sont arrêtés par les Allemands, aidés de la milice ; Pierre Paul Gaillard était l’un d’eux.

Né le 27 août 1880 à Carcassonne, Pierre Paul Gaillard passe sa jeunesse dans cette ville. Incorporé au 2e régiment du génie le 17 septembre 1901 en qualité de sapeur télégraphiste, il effectue les campagnes d’Algérie du 1er novembre 1901 au 20 octobre 1904. En 1905, il intègre l’administration des postes en qualité de commis et réside à Paris.

Fervent patriote, dès août 1943, il intègre le réseau de noyautage des administrations publiques Postes Télégraphes Téléphones et organise l’Armée Secrète de Castelnaudary avec Alfred Paul, dit Jules Mouton. Il effectuera de nombreuses et périlleuses missions. Malheureusement, il est arrêté le dimanche 25 juin 1944 à son domicile de la rue Mauléon à la suite du démantèlement du maquis du Mas-Saintes-Puelles.

Déporté puis interné au camp de Buchenwald, sous le matricule 81586, avec le statut de prisonnier politique français, il décède le lendemain de son arrivée le 22 août 1944 d’un coma consécutif à une insolation, payant de sa vie son attachement profond à sa patrie. C’est à l’occasion de la journée des déportés que la municipalité a décidé de nommer une rue de la ville à son nom en présence de ses descendants.