Décédée après être restée dans le coffre d’une voiture à Perpignan : le compagnon d’Adeline condamné pour violences sur sa nouvelle amie

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  • La justice avait placé l’homme sous contrôle judiciaore après la mort de son ancienne compagne.
    La justice avait placé l’homme sous contrôle judiciaore après la mort de son ancienne compagne. Independant - Michel Clementz
Publié le

Le quadragénaire qui, ce lundi 13 mai 2024, faisait face à ses juges devant le tribunal de Perpignan, est loin d’être inconnu de la justice. D’abord parce que son casier judiciaire est noirci par une vingtaine de mentions mais, surtout, parce qu’il est déjà sous contrôle judiciaire, mis en examen dans le cadre d’une affaire dramatique qui remonte au 15 septembre 2021.

En ce soir de fin d’été 2021, le prévenu avait appelé les secours en expliquant qu’il avait trouvé sa compagne inconsciente dans sa voiture. La jeune femme de trente ans, originaire de Vierzon, avait passé plusieurs heures dans le coffre du véhicule, sous une chaleur accablante, et se trouvait en état d’hyperthermie avancée. Malgré les soins, Adeline Leroy décédait dix jours plus tard.

Après une première audition en tant que témoin assisté, son compagnon, alors âgé de 37 ans, avait expliqué qu’elle avait pris l’habitude de rester dans le véhicule alors qu’il travaillait sur des chantiers. Il n’était pas autrement inquiété.

Pourtant, le 2 décembre suivant, à la suite d’une décision de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Montpellier, considérant des "indices graves et concordants" à son encontre, il était mis en examen pour "séquestration ayant entraîné la mort sans intention de la donner et mise en danger délibérée de la vie d’autrui", il était laissé en liberté et placé sous contrôle judiciaire alors que l’enquête se poursuivait.

À 16 ans, le fils de la victime devine sa mère en danger

Depuis, l’homme a débuté une nouvelle relation sentimentale avec une mère de famille perpignanaise. Mais, ce 8 mai, il fait à nouveau parler de lui. Il est arrêté par la police.

Le fils de sa compagne ne comprend pas pourquoi, sa mère fait tout pour éviter de le voir. Ce n’est pas dans ses habitudes. Il est inquiet et, prétextant devoir chercher quelque chose chez elle, il réussit enfin à la rencontrer. Son visage est tuméfié par un énorme coquart. Accompagné de son père, il va aussitôt signaler à la police ce dont il a été témoin. Les agents qui connaissent le passé chargé de son compagnon partent très vite sur place. La victime affirme que, la veille, elle a reçu un ballon de basket dans le visage lors d’un petit entraînement. Les policiers prennent des photos de l’hématome et les présentent à un médecin. Il est formel : les traces sont bien plus anciennes. Le compagnon est interpellé. Alors qu’il est en garde à vue, la victime, un peu rassérénée, confie que 15 jours plus tôt, elle a été frappée, violentée, forcée, car elle avait exposé au domicile un tableau appartenant à son deuxième mari… Et puis, en mars déjà, alors que son compagnon conduisait, il avait pris une bosse et abîmé la voiture, la jeune mère avait ri. Il s’était arrêté, l’avait sortie du véhicule et cogné la tête contre la carrosserie à six reprises.

Le gardé à vue, reconnaît une simple gifle et une empoignade.

Il est malgré tout renvoyé devant le tribunal. Ce lundi 13 mai, il minimise tant qu’il peut, se dit malade, "très émotionnellement sensible". Mais jamais il n’a frappé une femme.

"En tout cas vous avez été condamné pour violences sur mineur de moins de 15 ans, lui rappelle le juge, ce qui vous vaut la récidive". Le président s’étonne aussi des termes amoureux ces "mon bébé" ou "mon cœur" que multiplie le prévenu.

"Je suis très sentimental"

"Je suis très sentimental. Quand je donne je donne".

"Ah oui… Son fils la dit traumatisée !"

"Je ne me reconnais plus depuis la mort d’Adeline en 2021."

Et il part en sanglots.

"Une attitude théâtrale, s’insurge Me Maynard, en partie civile. Il a la capacité d’identifier des proies faciles et de les mettre sous emprise."

"Je pense que la victime ne vous a pas dit le dixième des mauvais traitements endurés", poursuit le procureur en réclamant une peine ferme "pour protéger la victime et les suivantes potentielles".

Et de requérir 30 mois ferme et la révocation du sursis de six mois prononcé en 2023.

"Ramenons l’affaire à sa juste proportion, s’insurge en défense Me Bayekola. Nous sommes très au-delà des peines prononcées ici dans ce genre d’affaire. Il ne faut pas faire d’amalgame entre les faits et le passé de mon client !"

Le tribunal en délibère et décide : 24 mois et révocation du sursis de 6 mois.

30 mois de prison qui débutent dès la fin de l’audience.

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Les commentaires (6)
CLAUDE ALAIN Il y a 17 jours Le 14/05/2024 à 21:46

après que ce soit un converti n'a rien à voir...

Mendoza Il y a 18 jours Le 14/05/2024 à 08:44

Danger pour la société, irrecuperable

Cirederf Il y a 18 jours Le 14/05/2024 à 08:30

Il y a des sacrés cas sociaux dans la nature. Qu'ils aient autant la côte avec les femmes m'inquiètent de plus en plus. Au moins je sais pourquoi je suis célibataire ; trop respectueux donc pas le type d'homme qui plaît aux femmes.