Notre test définitif de SandLand, l’une des dernières collaborations vidéoludiques d’Akira Toriyama

  • Bienvenue à SandLand, un croisement entre l’univers d’Akira Toriyama et MadMax
    Bienvenue à SandLand, un croisement entre l’univers d’Akira Toriyama et MadMax ILCA inc. / Bandai Namco
Publié le , mis à jour

Cette fois-ci nous y sommes ! Presque un mois après sa sortie, SandLand, l’une des dernières œuvres vidéoludiques sur laquelle Akira Toriyama a collaboré a enfin pu nous livrer tous ses secrets. Malgré une notre preview enthousiaste du mois dernier qui permettait de découvrir l’univers du jeu et ses systèmes, tout le monde n’était pourtant pas de cet avis. C’est grâce à cette version complète sortie le 20 avril 2024 que l’on va pouvoir vérifier si le titre tient la route. Après avoir largement parcouru le jeu pendant près de 25 heures, nous allons pouvoir répondre à toutes les questions qui restaient en suspens. Qu’en est-il du début de l’aventure et de l’histoire racontée ? Les combats de boss et la zone inédite de Forest Land valent-ils le détour ? Vous saurez bientôt tout !

 

Notre émission sur SandLand

 

 

Une adaptation bête et méchante !

 

C'est parti pour l'aventure, le prince des démons et son fidèle serviteur vont prêter main forte au Sherif Rao pour trouver la source d'eau légendaire !
C'est parti pour l'aventure, le prince des démons et son fidèle serviteur vont prêter main forte au Sherif Rao pour trouver la source d'eau légendaire ! ILCA inc. / Bandai Namco

 

Pour vraiment tout connaître du contexte dans lequel se déroule SandLand, on vous renvoie à notre preview d’il y a quelques semaines mais pour ceux pour qui la licence n’est pas inconnue, sachez que le jeu reprend exactement la trame de l’animé et du manga d’origine.

Le Shérif Rao rend donc visite aux démons et demande leur assistance afin de trouver la source d’eau légendaire qui pourrait permettre au monde postapocalyptique de SandLand de pouvoir jouir à nouveau de cette précieuse ressource. On fait donc la connaissance Beelzebub prince des démons et de son serviteur Sifu (Thief) sur une immense map désertique privée d’eau et ravagée par une guerre ayant eu lieu il y a plus de 50 ans.

Que ce soit dit, le shonen se transpose relativement bien en jeu vidéo et si nous n’avons pas encore vu tous les épisodes de l’animé, on y retrouve l’ensemble des personnages de la première partie de l’histoire avec le Roi, assisté par le commandant Zeus (Zeu), les pirates du désert incarnés par la famille des Swimmers ainsi que le Général Arès (Are) qui représente à lui tout seul l’un des premiers twists scénariste de ce que l’œuvre aura à nous raconter.

Comme pour la série animée diffusée sur Disney + , nous nous sommes très rapidement attachés au casting de personnages imaginés par Toriyama. Constitué d’un noyau dur de quatre protagonistes si l’on inclut Ann, la spécialiste en réparation de véhicules, les personnages d’horizon différents a part Beelze et Thief vont se rejoindre dans une histoire commune qui amènera le joueur à découvrir Forest Land, une zone restée pendant très longtemps inédite puisque l’œuvre de Toriyama a été récemment ressuscité pour être adapté en animé et ainsi prolonger son histoire.

S’il n’est possible de parcourir l’aventure qu’en anglais ou en japonais, les sous-titres et dialogues permettent de suivre parfaitement la narration lors des nombreuses cutscenes du jeu. Avec une équipe de personnages mélangeant à la fois un ancien général de guerre expérimenté et un jeune démon surpuissant crédule et intrépide, elles seront souvent drôles mais aussi sérieuses quand il le faut. Lorsqu’on commence à bien connaître les personnages, c’est un vrai régal à suivre d’autant que la plupart des scènes clés du manga sont présentes dans le jeu !

L’équilibre est parfait, et l’histoire racontée s’adapte à tous les publics !

 

La carte a découvrir comporte beaucoup de points d'intérêts mais dans une proportion raisonnable !
La carte a découvrir comporte beaucoup de points d'intérêts mais dans une proportion raisonnable ! ILCA inc. / Bandai Namco

 

Notre avant-première de SandLand

 

A lire aussi : Notre preview de SandLand, le dernier projet vidéoludique en collaboration avec Akira Toriyama

 

Un double gameplay avec de la profondeur !

 

Les combats avec les divers véhiculent se répètent mais sont convaincants !
Les combats avec les divers véhiculent se répètent mais sont convaincants !

 

On ne va s’attarder pas sur les influences de la licence Borderlands du titre puisque nous ne sommes pas des spécialistes du sujet mais en lançant le jeu dans sa version complète, nous brûlions d’impatience de savoir si le désert de SandLand était sympathique à parcourir et si les missions au-delà de la quête principale avaient un réel intérêt.

À la première question, il est indéniable que la réponse est oui malgré de nombreux allers-retours ! Même si l’exploration est assez balisée et que l’avancée sur la map ne se fait qu’en fonction dès véhicules que l’on va récupérer tout au long du jeu, elle n’en reste pas moins extrêmement plaisante lors des quinze premières heures et à chaque fois qu’une zone se débloque. On a envie de découvrir soi-même les différents endroits, ses secrets et toutes activités et trésors qu’elle abrite. À compter du moment ou le joueur aura la sensation d’avoir fait le tour, c’est la zone inédite de Forest Land qui va s’ouvrir pour renouveler l’intérêt sur quasiment autant de temps de jeu. Beaucoup plus sauvage et en relief, on préfère ne pas trop vous en dévoiler pour ne pas vous gâcher la surprise mais aussi parce que l’on s’y est engagé auprès de l’éditeur !

SandLand, c’est aussi beaucoup de loot pour avancer dans l’aventure mais là où il est assez épuisant dans les productions actuelles, il est à signaler qu’il n’est qu’à moitié envahissant puisque le butin à amasser suite à vos combats se récupère automatiquement.

 

La fabrication et la customisation de véhicule occupe une belle place dans le soft !
La fabrication et la customisation de véhicule occupe une belle place dans le soft ! ILCA inc. / Bandai Namco

 

Pour ce qui est du gameplay pur, le jeu signé ILCA inc. propose deux gameplays bien distincts avec lesquels il va falloir jongler en fonction des situations. Qu’il s’agisse des déplacements ou des combats, vous pouvez les faire aussi bien à pied qu’en véhicule. On va forcément plus vite en véhicule qu’à pied et pour ce qui concerne les affrontements, ça reste un peu plus réussi aussi du côté des véhicules également.

En temps réel, les combats à pieds donnent à Beelze la possibilité de frapper comme dans un beat em up et d’avoir accès à toute une série de mouvements spéciaux permettant de charger, de faire un enchaînement dévastateur, de lancer un immense rocher sur ses adversaires, de déclencher une furie ou bien encore d’invoquer l’aide de ses partenaires avec différentes attaques.

Ce qui rend le jeu sympathique c’est justement cette possibilité de pouvoir alterner entre phase à pied et utilisation des véhicules afin de se dégager un chemin ou pour faciliter ses combats.

 

De nouvelles compétences à apprendre pour vous et vos alliés
De nouvelles compétences à apprendre pour vous et vos alliés ILCA inc. / Bandai Namco

 

Pour ce qui est des affrontements contre des adversaires plus costauds, il faudra utiliser l’un de vos véhicules qui sont tous équipés de deux armes. Certains sont plus adaptés à se déplacer rapidement sur la carte mais d’autres plus lents sont parfaits pour le combat qui requiert de la puissance.

On ne va pas se mentir, lors des combats qui sont pour la plupart répétitifs dans leur manière d’aborder le gameplay, on a l’impression de jouer à Battlezone (jeu de Tank qui existe aussi en VR) en tournant dans une arène, en se cachant pour finalement sortir et tirer sur notre adversaire.

Afin de varier un peu les plaisirs, SandLand propose tout un tas d’activités annexes sur sa grande carte. Course de moto ou de buggy, réparation de tour radio pour dévoiler les points d’intérêts de la carte, recherche de trésors, quêtes annexes Fed-ex et contrats de chasseurs de prime. Si elles n’ont rien d’extra sur le papier et qu’elles restent optionnelles, elles convergent toutefois vers un objectif digne d’intérêt puisqu’il s’agira de reconstruire la ville de Spino afin d’y établir votre futur QG.

 

Au corps à corps vous pourrez déclencher certains aptitudes qui vous aideront largement à avoir l'avantage
Au corps à corps vous pourrez déclencher certains aptitudes qui vous aideront largement à avoir l'avantage ILCA inc. / Bandai Namco

 

Dans sa quête principale, le jeu propose parfois quelques petites séquences de gameplay basique ponctuées de QTE afin de dynamiser la narration, quelques séquences contextuelles catastrophes ou de rail shooter mais dans l’ensemble se sont souvent des donjons répétitifs aussi bien visuellement que dans leur construction qui vont faire avancer l’histoire. Il va falloir grimper, nettoyer quelques salles, parfois avoir recours à de l’infiltration un peu risible mais qui colle finalement bien à l’univers du jeu. Le titre est relativement abordable dans sa difficulté pour ne pas dire facile… Même lorsque ça pourrait paraître moins évident de trouver son chemin, de grosses traces de peintures seront là pour guider les moins avisés.

Annoncé comme un action-RPG, SandLand tient sa promesse avec un gameplay donnant donc lieu a deux possibilités d’évolution. Le premier concerne les personnages puisqu’au fur et à mesure de l’expérience engrangée dans les combats, vous pourrez monter en niveau et disposer d’un arbre de compétence pour le prince des démons et pour ses alliés afin d’améliorer vos compétences en combat au corps à corps. Mais là où le jeu a le plus à offrir, c’est sans conteste dans la création des véhicules et leur customisation aussi bien technique que cosmétique. Pas mal de possibilités sont au rendez-vous, et c’est grâce aux nombreux équipements récoltés que vous pourrez laisser aller à votre fantaisie dans la limite de ce que le jeu permet. Nous ne sommes pas dans Kingdom Hearts I, ni dans Banjo Nuts & Bolts !

 

C'est grâce a cette moto que vous pourrez traverser les sables mouvents !
C'est grâce a cette moto que vous pourrez traverser les sables mouvents ! ILCA inc. / Bandai Namco

 

Nos précédentes émissions jeux vidéo

 

 

Une patte Toriyama qui rehausse l’ensemble

 

Quand le prince Beelzebub déclenche sa rage des démons, ça fait mal !
Quand le prince Beelzebub déclenche sa rage des démons, ça fait mal ! ILCA inc. / Bandai Namco

 

Il est évident que le coup de crayon du mangaka japonais y est pour beaucoup dans la direction artistique du jeu. Le design de Toriyama croisé avec un univers post-apo à la Mad Max se marie parfaitement et on prend plaisir à parcourir “The World”, l’univers partagé entre Docteur Slump, Dragon Ball et SandLand avec des véhicules qu’on identifie clairement comme provenant de l’imagination l’auteur.

On y retrouve les capsules de Bulma renfermant les bolides, le design arrondi de certaines maisons, présence de dinosaures et d’un bestiaire partagé entre hommes, robots et différentes créatures comme les hommes insectes.

Côté bande-son, le jeu est totalement jouable avec les voix originales japonaises pour les amateurs. Mutsumi Tamura reprend son rôle de Beelzebub, Kazuhiro Yamaji incarne Rao et Cho donne sa voix à Sifu. Si le tout est également dispo avec les voix anglaises des acteurs de l’anime, on regrette l’absence d’une VF qui aurait largement amélioré l’immersion, surtout auprès des plus jeunes et pour terminer, on constate également que les PNJ que l’on rencontre dans l’aventure ne sont pas tous doublés.

Pour ce qui est de la soundtrack du jeu, elle souffle le chaud et le froid. Visiblement produite en interne par les musiciens de Bandai Namco Studio Inc., ça manque souvent de thèmes épiques et d’une vraie personnalité. Dommage car certaines nappes sonores sont de grande qualité, mais pas assez nombreuses.

 

Le coup de crayon de Toriyama y est pour beaucoup dans l'appréciation globale de l'univers
Le coup de crayon de Toriyama y est pour beaucoup dans l'appréciation globale de l'univers ILCA inc. / Bandai Namco


Les prémices de l’Unreal Engine 5

 

Quelques cutscenes impressionnantes donne de l'intensité à la narration !
Quelques cutscenes impressionnantes donne de l'intensité à la narration ! ILCA inc. / Bandai Namco

 

On ne va pas se mentir, même si le titre tourne sous Unreal Engine 5, le jeu n’est pas extrêmement impressionnant si bien qu’on n’effleure même pas les capacités du moteur. Jouable aussi bien sur PS4 que sur PS5, il propose tout de même quelques effets de chaleur brûlante du désert très bien rendus qui crédibilise l’environnement. La distance d’affichage n’a rien d’exceptionnelle mais reste correcte et au rayon des défauts on pourra trouver parfois un peu de clipping.

S’il ne fait pas de fantaisies dans sa mise en scène souvent sage, le titre pousse par moments les curseurs de réalisation pour renforcer l’esprit shonen dans les cinématiques. Ce sera notamment dans la dernière ligne droite de l’aventure car in game, seuls quelques mouvements de caméra auxquels on ne s’attend procureront des surprises.

Dans l’ensemble SandLand n’a rien de renversant mais le rendu final est tout à fait correct sur PS5 avec un jeu tourne parfaitement en 4K à 60fps sans broncher.

 

Les différents donjon ont quand même du mal à se renouveler
Les différents donjon ont quand même du mal à se renouveler ILCA inc. / Bandai Namco

 

Le verdict !

 

Combat à pied, en véhicule, quête principale, annexes, , QTE et même phases en rail shooter !
Combat à pied, en véhicule, quête principale, annexes, , QTE et même phases en rail shooter ! ILCA inc. / Bandai Namco

 

Partie intégrante de l’appréciation que l’on peut avoir d’un jeu, la direction artistique d’Akira Toriyama réhausse entièrement le jeu qui passe du statut de moyen à sympathique petit jeu que l’on peut conseiller sans soucis au jeune public et aux amateurs d’adaptation d’animé. Dans son essence, il rappelle parfaitement certaines productions rafraîchissantes que l’on pouvait avoir lors de la période PS2 et PS3 mais avec ce petit truc en plus ! Grâce à sa bonne durée de vie aussi bien en ligne droite que pour le 100 %, à une vraie fidélité à l’œuvre qui propose un univers attachant, SandLand parvient à se distinguer de la masse aussi par son gameplay. Bien que répétitif mais qui ne l’est pas aujourd’hui ? Le jeu réussi à se renouveler avec l’arrivée de nouveaux véhicules, de nombreuses quêtes annexes permettant de reconstruire une ville et l’ouverture d’une seconde map à parcourir à la mi-jeu.
Franchement, on n’en attendait finalement pas autant !

 

L'arrivée des hommes insectes est l'un des jolis rebondissements du jeu !
L'arrivée des hommes insectes est l'un des jolis rebondissements du jeu ! ILCA inc. / Bandai Namco

 

À savoir

 

L'utilisation des véhicules sur la map est un vrai régal !
L'utilisation des véhicules sur la map est un vrai régal ! ILCA inc. / Bandai Namco

 

► Sortie : 26/04/2024
► Plateformes : PS4/PS5, Series, PC
► Genre : Action-RPG
► Editeur : Namco Bandaï
► Développeur : ILCA
► Age : Dès 7 ans


On aime

 

La zone très longtemps inédite de Forest Land est bien présente dans le jeu
La zone très longtemps inédite de Forest Land est bien présente dans le jeu ILCA inc. / Bandai Namco

 

► Adaptation très fidèle
► Univers qui se renouvelle
► Un double gameplay qui fonctionne


On regrette

 

Le vrai antagoniste du jeu vous attend ici, sur la deuxième map du jeu !
Le vrai antagoniste du jeu vous attend ici, sur la deuxième map du jeu ! ILCA inc. / Bandai Namco

 

► OST qui manque d’identité
► Combats répétitifs
► Pas une baffe technique
► Manque cruel d’une VF

 

Notre vidéo

 

 

Test réalisé sur PS5 à partir d’une version fournie par l’éditeur
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