Carcassonne : la grève du personnel pénitentiaire empêche l’examen de la demande de remise en liberté d’un présumé dealer avant son jugement

  • La demande de remise en liberté d’un prévenu n’a pu être examinée par le tribunal, ce jeudi 16 mais.
    La demande de remise en liberté d’un prévenu n’a pu être examinée par le tribunal, ce jeudi 16 mais. Independant - BOYER Claude
Publié le
Yannick Bonnefoy

Ce jeudi 16 mai, un homme de 21 ans n’a pas pu faire valoir sa demande de remise en liberté devant le tribunal de Carcassonne, parce qu’il n’a pas pu être extrait de la maison d’arrêt de Foix, et qu’il n’a pas pu bénéficier d’une visioconférence.

Sous mandat de dépôt depuis le 23 avril, avec un maintien en détention ordonné deux jours plus tard suite à une demande de délai à son audience de comparution immédiate, un homme de 21 ans a formulé une demande de remise en liberté le mardi 13 mai. Poursuivi pour des faits de "cession non autorisée de stupéfiants", c’est le jeudi 23 mai qu’il doit être jugé devant le tribunal de Carcassonne, avec quatre autres coprévenus dans d’un cadre trafic où deux dossiers ont été joints.

Cette demande de remise en liberté devant être examinée devant le tribunal ce jeudi 16 mai, l’avocat du prévenu s’est retrouvé fort dépourvu car il n’a pas pu rencontrer son client avant. Et surtout parce que dernier n’a pas pu être extrait de la maison d’arrêt de Foix, en raison du mouvement de grève du monde pénitentiaire en deuil, suite au guet-apens dont leurs collègues ont été victimes au péage d’Incarville (Eure) le mardi 14 mai, à l’occasion du transport d’un gros caïd de la drogue. Les agents de la pénitentiaire ont même refusé d’organiser une visioconférence, toujours de ce contexte. "Je suis bien embêté de ne pas avoir mon client. Ni dans le box, ni en visioconférence", a fait savoir Me Paul Bru (barreau de Toulouse). "Sa non-comparution est un problème, alors que la situation est connue depuis hier (le 15 mai, Ndlr). J’entends que le tribunal a une difficulté, on ne peut pas faire cette demande aujourd’hui !" Au ministère public, le substitut du procureur a été "embêté comme tout le monde de l’absence de monsieur", en expliquant que cette situation était due à une circonstance insurmontable suite au drame survenu. C’est regrettable, mais on ne peut que constater cette absence. À l’issue d’un bref délibéré, le tribunal a décidé du renvoi de l’examen de cette demande de remise en liberté au mardi 21 mai, "en espérant qu’il puisse être extrait ou en visioconférence".

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Les commentaires (8)
Hanne1963 Il y a 14 jours Le 17/05/2024 à 17:23

Oui,ce n'est pas comme si la surpopulation carcérale explosait partout en France ! Insalubrité, insécurité, promiscuité,des conditions de vie et de travail pour les surveillants, même, mauvaises. Tout ça,a l'heure où on met de plus en plus en prison ,pour des peines plus longues ,il y a vraiment de quoi se réjouir.

MarreMarre Il y a 15 jours Le 17/05/2024 à 11:20

Pauvre petite victime des méchant grévistes !
Je préconise une remise en liberté immédiate, des dommages et intérêts a hauteur de 50000EUR payés par nos impôts, et la mise en prison immédiate des méchant gardiens,!
C'est tellement inadmissible d'empêcher un dealer de revenir dans la rue... Je suis même certain qu'il y a une suspicion de racisme tant qu'à y être

JPAG66 Il y a 15 jours Le 17/05/2024 à 10:14

Le journal du LFI , toujours à défendre l'indéfendable