"Théorie contestée": "L’identité de genre" ne doit pas être enseignée dans les écoles, décide Londres qui bannit également l’éducation sexuelle avant 9 ans

  • Le gouvernement britannique dit vouloir protéger les jeunes "d’un enseignement inapproprié".
    Le gouvernement britannique dit vouloir protéger les jeunes "d’un enseignement inapproprié". Independant - Olivier GOT
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Le gouvernement britannique ne veut pas entendre parler d'"identité de genre".

Ce jeudi, le gouvernement britannique a présenté, à quelques mois avant des élections législatives, la première révision majeure en cinq ans de l’éducation sexuelle dans les établissements scolaires, un sujet qui fait régulièrement polémique au Royaume-Uni.

"Les écoles ne doivent pas enseigner le concept d’identité de genre", préconise le gouvernement conservateur dans un communiqué car il s’agit d’une "théorie contestée", rapporte SkyNews.

Selon ses défenseurs, l’identité de genre est la conviction intime et personnelle de se sentir "homme", "femme", ni l’un ni l’autre ou les deux à la fois.

"Approche prudente"

Le gouvernement entend toutefois laisser la possibilité aux professeurs d’aborder la question du changement de genre lors de cours sur l’orientation sexuelle.

"Il est important que les écoles adoptent une approche prudente dans l’enseignement de ce sujet sensible et qu’elles n’utilisent pas de matériel présentant des opinions contestées comme des faits", prévient par ailleurs l’exécutif britannique dans un communiqué.

Le texte postule également que l’éducation sexuelle "ne sera pas enseignée" aux petits Britanniques avant l’âge de 9 ans. À partir de 9 ans, elle pourra l’être mais seulement "d’un point de vue purement scientifique".

Il s’agit de "s’assurer que les enfants n’apprennent pas de choses trop complexes ou trop sensibles pour être comprises à l’école primaire", assure la ministre de l’Éducation Gillian Keegan sur la télévision Sky News.

"Enseignement inapproprié sur des sujets sensibles"

Grâce à ces nouvelles directives, soumises à consultation avant d’entrer en vigueur, "les enfants seront protégés d’un enseignement inapproprié sur des sujets sensibles", argumente le gouvernement. Dans un objectif de "transparence", les parents pourront avoir accès aux supports étudiés en classe.

Après avoir été "horrifié" par certains documents ayant pu être présentés à des enfants, le Premier ministre Rishi Sunak veut rassurer les parents qui doivent être "convaincus que lorsqu’ils envoient leurs enfants à l’école, ceux-ci sont en sécurité et ne sont pas exposés à des contenus dérangeants qui ne sont pas adaptés à leur âge".

Ce projet de révision de l’enseignement de l’éducation sexuelle inquiète en tout cas de nombreux professionnels. Ils y voient une rigidité excessive qui pourrait pousser les enfants à tenter de s’informer et répondre à leurs questions légitimes sur la sexualité auprès de sources peu fiables.

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Les commentaires (6)
Fred690 Il y a 13 jours Le 19/05/2024 à 09:12

Ce qui est tout à fait normal !!!
On mélange tout ! Des homosexuels et autres il y en toujours eu et on en faisait pas tant eux non plus !

baron-de-synclair Il y a 15 jours Le 17/05/2024 à 11:01

L'alchimie était autrefois plus simple dans la reconnaissance obligée d'une unité de dualité dans l'union des opposés, ou la pertinence d'une relation d'opposition différentielle créative (et récréative ?)...

Tolstoï Il y a 15 jours Le 16/05/2024 à 16:02

Trop tard le mal est fait. Les élections approche et le gouvernement ne veut pas froisser les minorités religieuses sensibles à ce sujet, à l'heure où les travaillistes grignotent des points.